Love & Pop de Murakami Ryû (le jeune) est sorti en 1996 au Japon, puis traduit par Sylvain Cardonnel et sorti en France en 2009 aux Éditions Philippe Piquier.
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Yoshi Hiromi est une lycéenne en seconde année elle a 3 bonnes amies : Yokoï Nao, Noda Chisa, et Takamori Chieko. Comme cet été elle veut aller à la mer avec ses copines, toutes les 4 vont faire du shopping à Shibuya pour s'acheter leurs maillots de bains.
Pendant leur shopping au centre 109 Hiromi a un coup de cœur pour une bague en topaze impériale à 128 000 yens (plus de 1000€). Elle décide qu’il la lui faut AUJOURD'HUI, si elle attend pour économiser elle est sure d’oublier cette bague tellement indispensable. Mais comment trouver cette somme en une après midi lorsqu’on est une lycéenne de 16ans ?
Si elle n’a pas l’habitude des rendez vous arrangé ses copines elles oui. Elles décident alors d’écouter les messages enregistrés sur les messageries payantes pour se trouver un rendez vous arrangé. À elles 4 elles acceptent un rendez vous arrangé avec un vieux perver pour 130 000 yens le planning : karaoke + diner. À la base l’argent devait revenir à Hiromi pour sa bague (elle lui irait si bien, c’est sur !) mais Hiromi veut partager l’agent : elle a donc « seulement » 32 500 yens (un peu moins de 290€). Du coup elle va accepter 2 autres rendez vous arrangés pour « gagner » les 90 000 yens manquants.
Pendant un instant elle envisage les téléphone-clubs où « travaillent » certaines lycéennes, mais elle manque de temps. Elle consulte alors les petites annonces téléphoniques où sont clairement établit "les tarifs". Elle sélectionne alors 2 rendez vous : un avec une un sale (dans le vrais sens) pervers puis un avec Captain Eo (et son Fuzz).
Alors c’est du Marakami Ryû des fois c’est un peu cru (et trash) mais comme dis l’auteur : « La littérature n’a que faire des questions de moralité » et lui-même avoue avoir eu peur de se faire prendre lorsqu’il faisait les recherches pour son livre. J'ai bien aimé le livre et le personnage d'Hiromi même si certains passages sont désagréables à lire. Ca reste une histoire de lycéenne c'est aussi une bonne illustration de ces rendez vous arrangés, des lolicoms et autres pervers.
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Les marques et les prix très importants au Japon (il n’y a pas une japonaise qui n’ait pas son Vuiton.) Mais les prix au Japon sont plus ou moins les mêmes qu’en France tout le monde se demande comment elles peuvent se payer tous ces accessoires de luxe, certaines travaillent (dur et pendant longtemps) pour se payer tout ça et d’autres, surtout des lycéennes, choisissent une voie plus « facile » c’est le sujet ce livre.
Dans ce roman il y a beaucoup d’énumérations et de listes, comme par exemple dans le vidéo club l’énumération des films disponibles sur les étagères sur plusieurs pages entrecoupé par le récit, ça semble un peu bizarre (et long) pour nous occidentaux mais les listes sont très présentes dans la littérature japonaise.
C'est un style à part entière qui remonte à l’époque de Héian (le moyen âge japonais), un bel exemple est Sei Shonagon (la rivale de Marasaki Shikibu ^_^) avec Notes de chevet (Makura no sōshi) et ses listes comme « les choses agréables à voir ». (Une vraie bloggueuse avant même internet!)
Lisez ce livre si vous connaissez un peu la culture japonaise sinon vous allez avoir une mauvaise image de la jeunesse japonaise (même si ça arrive très souvent ce n'est quand même pas la norme >_<.)
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