Histoire de ma mère est le récit des 5 dernières années de la vie de la mère de Yasushi Inoué atteinte de la maladie d’Alzheimer. A partir de la mort de son père l’auteur et sa famille prennent en charge la mère, c’est à ce moment que la famille se rend compte de son état de santé.
Les frères et soeurs vont se partager la garde de la grand mère et essayer de supporter au mieux la situation.C’est un peu triste, l’évolution de l’état de la mère de l’auteur est plutôt pénible. Mais ce roman illustre bien certains aspects de la culture japonaise, tel que le système des dons et les relations entre une femme et son mari.
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En effet la pauvre femme, qui atteinte de la
maladie d’Alzheimer en arrive à ne plus se rappeler de ses propres enfants,
conserve en permanence près d’elle le registre des dettes de don de la famille
qu’elle se doit tenir depuis la mort de son mari. Lorsqu’elle entend que
quelqu’un est mort elle se précipite sur le carnet pour voir quelle somme de don la
famille doit à la famille du défunt, et elle est soulagée de voir que le don a
déjà été envoyé (pour les funérailles qu’elle avait oublié) sans même être
peinée d’apprendre la mort d’une relation. Aussi, elle n’a conservé aucun
souvenir de son mari, seulement d’un jeune homme qu’elle avait rencontré
enfant, elle va souvent expliquer qu’elle avait épousé son mari parce qu’il le
fallait et qu’elle ne se plaignait pas et assurait son rôle d’épouse, mais elle
ne mentionne aucune trace d’amour pour son mari. C'est l'ancienne formule pour les mariage au Japon, plus un contrat qu'un choix par amour (d'ailleurs la situation a beaucoup changé et le mariages d'amour sont de plus en plus courant mais un nouveau phénomène est apparu le divorces Narita [du nom de l'aéroport de Tokyo, à peine rentré du voyage de noce la procédure de divorce est entamée].)
Même si c’était un peu triste j’ai beaucoup aimé ce roman qui montre certains aspects de la vie quotidienne au Japon dans les années 70, comme les fêtes familiales organisées pour la mère par exemple.
Yasushi Inoue (靖井上) est un écrivain japonais aussi
célèbre que productif, né le 6 mai 1907 à Tōkyō. Il est le fils d’un
chirurgien militaire et a été élevé par une maîtresse de son arrière
grand-père, qu’il appelait « grand-mère ». Il écrit des poèmes dès
1929 lors de ses études de philosophie à l’université de Kyoto, puis après une
thèse sur Paul Valéry, il se lance dans la littérature et publie poèmes et
nouvelles dans les magasines avant de se lancer ensuite dans le journalisme. En
1949 il reçoit le prix Akutagawa pour sa nouvelle Combats de taureaux (闘牛),
ce prix lui permet de se faire connaître, ainsi il se met à publier un grand
nombre de romans et de nouvelles souvent historiques. Il est élu en 1964 à l’Académie des Arts et il
préside l’Association littéraire japonaise de 1969 à 1972. Il reçoit l’Ordre
National du Mérite en 1976. Il sera également élu vice-président du PEN Club International en 1984. Yasushi
Inoue a également pu voir quelques unes de ses œuvres adaptées au cinéma.
Yasushi Inoue meurt le 29 janvier 1991 à Tokyo.
Histoire de ma mère
((わが母の記)
a été publiée au Japon en 1977, et fait partie de ses plus célèbres œuvres.
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